Ne jetez plus vos tontes de pelouse
Le saviez-vous ? Aujourd’hui, certaines collectivités, comme Rennes ou Bourg-en-Bresse, n’acceptent plus les tontes de pelouse pour des raisons écologiques. Alors, quelles sont les alternatives ? Le Smictom de la région de Saverne vous explique comment ça marche.
LE PAILLAGE
Il s’agit d’utiliser les végétaux pour recouvrir le sol, autour des plantes et ainsi de protéger la terre du froid l’hiver, et de la chaleur l’été. A la clé, des économies d’eau, puisque le paillage évite à l’eau retenue dans le sol de s’évaporer, mais il évite également la repousse des mauvaises herbes !
– TONTE FRAÎCHE :
L’idéal est de l’utiliser en couche mince de 2 cm maximum pour pailler les cultures courtes (radis, navet, laitue, haricot…) car elle se décompose assez vite, tout en fournissant suffisamment d’azote dont ces plantes raffolent.
– TONTE SÈCHE :
L’idéal est de faire sécher sa pelouse tondue en petits tas allongés (andains) et de la retourner régulièrement, pour éviter qu’elle pourrisse, durant une semaine. Ensuite, il suffit de l’utiliser en couche plus épaisse pour pailler les cultures moyennes à longues (tomate, courgette, aubergine…) et d’autres parties du jardin (fleurs annuelles ou vivaces, haies, rosiers…). Pour une efficacité prolongée, le paillis doit être renouvelé régulièrement ou être bien épais dès le départ (10 cm).
LE COMPOSTAGE
Une fois transformée en compost, votre tonte de pelouse deviendra de l’humus, qui permettra de nourrir le sol. Pour cela, incorporez votre tonte à votre compost en veillant ensuite à ajouter du « structurant » (branches en petites sections, feuilles mortes), et enfin brassez pour aérer votre mélange.
LE MULCHING
Il consiste à doublement broyer la pelouse tondue et la laisser sur place. Elle se décompose alors au sol et nourrit la pelouse, qui est plus belle et se défend mieux contre la sécheresse, notamment. Cela limite aussi la survenue de mousse et de mauvaises herbes. Il existe des tondeuses avec option mulching ou des carters à adapter à votre tondeuse actuelle.
GESTION DIFFÉRENCIÉE
Trois zones de tonte sont à organiser sur les grandes parcelles :
– UNE ZONE PRESTIGE
c’est le joli carré de pelouse, le lieu de passage, où la tonte se fera le plus régulièrement.
– UNE ZONE ENFANT
avec une coupe plus haute (12 cm), donc moins régulière.
– UNE ZONE DE PRAIRIE FLEURIE
avec seulement deux coupes annuelles.
On préconise aussi de toujours attaquer la tonte par le milieu du terrain, afin de laisser le temps aux insectes de retrouver tranquillement leurs pénates, et de finir par les bordures.
À l’instar des cheveux, la période de coupe influe sur la croissance de l’herbe (selon la lune, comme pour les cheveux ! Lune montante, ça pousse, lune descendante, ça pousse moins). Plus on coupe, plus ça pousse. Autant donc espacer au maximum les périodes de tonte. On se libère ainsi du temps tout en préservant la nature et la biodiversité !
– L’ÉCOPÂTURAGE
Ecologique et peu coûteux, l’écopâturage consiste à mettre son terrain à la disposition d’un éleveur de moutons, de chèvres ou autres ruminants, afin que ces derniers broutent l’herbe. Procédé gagnant-gagnant : il favorise la préservation de l’environnement, la réduction de l’empreinte carbone, les économies financières, et enfin améliore la qualité des sols. Il ne vous reste plus qu’à trouver un éleveur proche de chez vous !