La formule séduit

Publié par Alvin NORGE le

Ce jeudi prenait fin la session 2017 du stage d’orgue et pianoforte de Saessolsheim. Après 20 ans d’existence pour ce qui concerne l’orgue et 2 pour le piano-forte, force est de constater que la formule séduit tout autant public, professeur et stagiaires.

W.Jansen, M.Gaechter, F.Eichelberger, C ; Roser, F.Jacob et B.Righettiles professeurs avisés du stage.

Après des étapes à Haegen, Marmoutier, Ettendorf, Kintzheim, Griesheim-sur-Souffel, histoire de mettre en avant les instruments remarquables de la région, c’est traditionnellement à Saessolsheim que se termine la semaine d’étude par un concert donné par les professeurs. Ils interviennent tour à tour faisant briller l’instrument local et gratifiant le public de leurs talents respectifs.

Deux curiosités
Pour le concert de cette soirée, trois instruments étaient à l’honneur : le grand orgue bien entendu mais aussi deux curiosités, un piano K. Maerten de 1790 et un clavicorde copie d’un modèle de 1800. Grand comme un bureau d’écolier ou une table d’ouvrage pour dames, « il faisait partie du mobilier familial au XVIIIe siècle et servait tant à l’éducation qu’à l’agrémentassions des soirées en famille », explique Freddy Eichelberger, possesseur du Maerten.

C’est Willem Jansen qui a ouvert en majesté le concert depuis l’orgue avec un prélude et fugue en fa mineur de J.S. Bach sombre et brillant à la fois. Claude Roser a pris le relais dans un registre similaire avec un choral de Dietrich Buxtehude, avant le changement de volume sonore généré par le Maerten touché par Michel Gaechter. Le son est si ténu, un peu ferraillant aussi, que l’on est prié de prêter l’oreille. Néanmoins les intentions, les couleurs que fait naître le pianiste de la fantaisie en ré mineur de Mozart sont bien là. Et l’on se prend à penser qu’en 1790 le compositeur aurait pu croiser cette petite mécanique musicale.

Depuis l’orgue, Benjamin Righetti, a interprété deux chorals de Bach tirés du Klavier Übung, avant que Freddy Eichelberger n’offre au public lui aussi son Bach et des variations depuis le clavicorde. Là aussi, les discrets murmures de l’instrument ont le mérite de tendre l’attention de tous vers le propos du musicien. La conclusion est revenue au maître des lieux, Francis Jacob, qui a gratifié l’assistance d’un bondissant et sonore concerto de Vivaldi.

Paul était stagiaire pour la première fois à Saessolsheim. Originaire de Versailles où il étudie le clavecin au conservatoire de la ville, il va rentrer en classe de 1ère S. Il a déclaré sans hésitation : « J’ai beaucoup appris lors de cette semaine de travail intensif, les professeurs sont extraordinaires et j’ai pu m’essayer à l’orgue que je ne connaissais pas. Il est possible que je revienne l’an prochain pour cet instrument ».

Voilà une part de l’avenir assurée pour le stage d’orgue de Saessolsheim.

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