Tout feu, tout flamme
La réflexion a été quasi unanime samedi soir près du stade de Saessolsheim : « C’est dommage de brûler un tel chef-d’œuvre ! »
Les pompiers de Saessolsheim devant leur chef-d’œuvre voué à être brûlé.
Durant tous les soirs de la semaine, Sabrina, Jérôme, Bernard, Alan et Hubert, les pompiers du village se sont affairés autour d’un tas de bois qui, au fur et à mesure, a pris la forme d’un moulin à vent… Et samedi après-midi, alors que le soleil a enfin réussi à percer la voûte nuageuse, les ailes apposées judicieusement par les soldats du feu lui ont donné un cachet authentique.
Sur le stade tout proche, le tournoi de sixte a permis aux footballeurs d’accueillir de nombreuses équipes d’entreprises le vendredi soir (victoire du restaurant Nam Ahn de Hochfelden) et des teams de copains le samedi après midi (victoire des Aigles de Carthage). Le DJ a su animer avec verve la soirée tartes flambées et les convives dont les rangs ont grossi à l’approche de l’heure fatidique.
De mémoire de Sasselser
Le bûcher a été allumé peu après la tombée de la nuit et la magie du feu a captivé tous les regards durant une bonne heure. Tandis que le moulin s’est consumé, les conversations ont fusé bon train et de mémoire de « Sasselser » on ne s’est pas rappelé un aussi gigantesque brasier pour les feux de la Saint-Jean de jadis…
Alors sous les yeux attentifs des pompiers de l’unité territoriale de Lupstein chargés de la sécurité des lieux, les flammes ont fait s’écrouler le moulin. Et le DJ d’un soir a repris de plus belle dans la salle tandis que petit à petit les habitants du village et des environs ont rejoint leurs pénates, ravis d’avoir passé une belle soirée en famille grâce aux efforts conjugués de l’USS et de l’amicale des sapeurs-pompiers. Ce feu de la Saint-Jean organisé en commun ranime en quelque sorte la flamme un peu vacillante d’une vie associative villageoise, dont le dynamisme et l’enthousiasme de la fin du siècle dernier ont trop longtemps été mis en berne.
