Saessolsheim – Lutte contre le cancer

Publié par Christiane FOURNIER le

Des roses pour une belle cause

Ce week-end, les motards du pays de la Zorn et d’Alsace Bossue vont se relayer dans leurs secteurs respectifs dans le but de récolter des dons au profit de la lutte contre le cancer. Pour une meilleure organisation de cette opération Une rose, un espoir, une association autonome s’est créée dernièrement à Hochfelden.

Dans le pays de la Zorn, les motards passent la troisième. Depuis 2016, ils participent à l’opération de la Ligue contre le cancer « Une rose, un espoir ». Jusque-là, toujours en lien avec la section du Kochersberg-Ackerland. Cette année, une structure autonome a été créée par Daniel Gillig. Le succès de cette manifestation est une des raisons de cette dissociation. « Plus ça prend de l’ampleur, plus c’est compliqué à gérer », résume le président. Au total, l’an dernier, les organisateurs ont effectivement accueilli 350 motos. Et le choix d’Ittenheim pour les recevoir, à la place de Gougenheim, commune plus centrale géographiquement, n’a pas arrangé les choses…

Repartir de zéro
Pour que les membres actifs du secteur de Hochfelden subissent moins de contraintes et soient plus indépendants, l’association « Une rose, un espoir du Pays de la Zorn » a vu le jour officiellement le 7 octobre 2017. Pour Daniel Gillig, il a donc fallu repartir de zéro. C’est-à-dire « créer un comité, mettre en place des équipes en charge du parking, des roses, de la restauration… ». Au final, une quarantaine de personnes l’entourent. Avec les 176 équipages inscrits, soit près de 250 personnes, ce sont plus de 400 bénévoles qui vont œuvrer ce samedi 28 avril, dès 9 h, pour collecter des fonds qui serviront à la recherche contre le cancer. Grâce à des sponsors généreux qui permettent le financement de tous les frais d’organisation et l’achat des roses, « la totalité des dons sera reversée à la Ligue contre le cancer du Bas-Rhin », se réjouit Daniel Gillig. En deux ans, les habitants du pays de la Zorn ont déjà donné plus de 40 000 € pour cette cause.

Pour cette nouvelle édition, le nombre de roses – qui seront distribuées dans tous les villages de la communauté de communes (auquel s’ajoute Saessolsheim) – a été revu à la hausse, passant ainsi de 5 340 à 7 500. « L’an dernier, dès 11 h, on était en rupture de stock dans pas mal de secteurs », se rappelle Daniel Gillig. Pour éviter les déceptions – car « les gens nous attendent pour nous prendre des roses et sont frustrés quand ils n’en ont pas » –, il rappelle qu’une seule fleur par personne sera distribuée. « Il ne s’agit pas d’une vente mais d’une collecte », insiste l’organisateur. Le don minimum restera de 2 €, et libre à chacun de donner davantage pour cette unique rose. Comme les années précédentes, des points fixes de collecte seront également installés dans chaque supermarché de Hochfelden, mais également, pour la première fois, au Super U de Bernolsheim.

« On s’est rendu compte que les particuliers se confiaient beaucoup »
Daniel Gillig souligne que, pour le secteur du pays de la Zorn, la manifestation se déroulera uniquement durant la journée de samedi. « Si d’autres personnes viennent un autre jour, il s’agit d’une arnaque », prévient-il, ayant eu écho de ce type d’abus de confiance ailleurs en France. D’ailleurs, pour prouver leur bonne foi, ses bénévoles disposeront d’une carte d’accréditation tamponnée par la préfecture.

Des pilotes de grosses cylindrées qui doivent parfois faire preuve de beaucoup d’empathie. « On s’est rendu compte que les particuliers se confiaient beaucoup lors de leur venue. » L’écoute et la générosité dont ils font preuve sont un bonus pour leur image auprès du grand public. « Les gens se rendent compte que les motards, ce n’est pas que du cuir et du bruit. On sait faire autre chose, se mettre au service d’une cause. »

D’ailleurs toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour vendredi, journée de mise en cravate des roses à la fescherhett de Hochfelden, à l’étang de pêche. Les personnes intéressées peuvent rejoindre le groupe directement munies de gants, sécateurs et couteaux, à partir de 9 h. Parce que dans le combat contre le cancer, à deux-roues ou pas, tout le monde peut jouer un rôle.

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