Petite dégustation entre amis
Le salon du vin d’Ottersthal n’a d’autre ambition que d’animer cette petite commune et de mettre en contact direct producteurs et consommateurs. Et le tout dans une ambiance des plus conviviales. Pari réussi.
Cédric Dossmann, connaisseur en vins espagnols.
Cette idée originale a germé dans la tête du maire, Daniel Gérard, il y a sept ans. Amateur de vin, il cherchait à organiser une nouvelle manifestation dans sa commune. Et s’est lancé après une tournée chez des amis viticulteurs dans le Beaujolais.
« Nous sommes attentifs au choix des exposants »
Ce salon du vin est porté par l’amicale des anciens sapeurs-pompiers d’Ottersthal qui pour l’occasion sont derrière les fourneaux pour les trois repas du week-end. Car les clients viennent parfois de loin et apprécient de se restaurer.
Du côté des stands, la convivialité est palpable. Pas de concurrence entre les exposants, bien au contraire. Depuis qu’ils se retrouvent régulièrement à Ottersthal, ils ont sympathisé et organisé ensemble un salon à Mijoux, dans le Jura.
Vins alsaciens, français et étrangers
« Nous sommes attentifs au choix des exposants, qui reviennent d’ailleurs d’une année sur l’autre », explique le maire.
L’Alsace est représentée par deux viticulteurs, Bas-Rhin et Haut-Rhin. Le Beaujolais compte deux représentants. L’Argentine est au rendez-vous depuis cinq ans et cette année, le petit nouveau est hispanique. De quoi satisfaire une large panoplie de goût à des budgets raisonnables.
Cédric Dossmann, de Saessolsheim, est présent pour la première fois… avec du vin espagnol. Cet électromécanicien a racheté avec trois amis une propriété viticole dans le parc national Cap Creus, en Espagne, au nord de la Costa Brava. Ce domaine était à vendre et le groupe de copains, passionné de vin, s’est porté acquéreur, en octobre dernier.
« J’aime le contact direct avec les producteurs »
De son côté, l’Argentine Else vend le produit de la vigne de son pays natal à des professionnels. Et c’est un peu par hasard qu’elle a découvert le salon d’Ottersthal. Elle n’a pas son pareil pour parler des viticulteurs chez qui elle se fournit, uniquement des exploitations familiales dont elle se porte garante.
Chez Backert, de Dorlisheim, le crémant se décline en « Emotion brut », une marque déposée par 30 vignerons d’Alsace qui garantit une qualité proche d’un champagne.
Pour les habitués, le rendez-vous est incontournable. Mario, d’Eckartswiller, fréquente ce salon depuis trois ans. « Mon vin préféré c’est le Beaujolais, mais aujourd’hui j’ai goûté et apprécié le vin espagnol. » Marc Wittersheim, d’Otterswiller, est fidèle depuis le début. « J’aime le contact direct avec les producteurs, découvrir des vins nouveaux, comme ceux d’Argentine, et apprécier des cépages alsaciens. »
Un verre de dégustation gravé à Saint-Louis
Catherine Leyendecker est là pour la première fois. Et elle n’est pas déçue. Parmi les vins rouges, ses préférés, elle en a apprécié plusieurs. Et a passé un bon dimanche autour du repas préparé par les anciens soldats du feu. Les visiteurs sont repartis avec un souvenir local : un verre de dégustation « made in » la cristallerie de Saint-Louis. Près de 200 verres sont fabriqués chaque année pour l’occasion, soit autant que de visiteurs de ce petit salon qui n’a pas envie de grandir.