Le temps venu des activités péri-éducatives

Depuis la fin des vacances de la Toussaint, des activités péri-éducatives sont proposées, pour la première fois depuis la reforme des rythmes scolaires, aux élèves, du CP au CM2, scolarisés au sein du réseau rural d’éducation « Autour du Sternenberg ».

Des activités péri-éducatives sont mises en place depuis la fin des vacances de la Toussaint. Ici, l’atelier de création de jeux de société.

« On est les seuls en France à avoir un système aussi compliqué », estime Cécile Viriat, vice-présidente du Sivos « Autour du Sternenberg » (*) en charge de la mise en œuvre des activités péri-éducatives. C’est donc, non sans une pointe de satisfaction, qu’elle annonce la mise en place de ces activités depuis la fin des vacances de la Toussaint.

Rappelons que suite à la réforme des rythmes scolaires, à la rentrée 2014, entraînant l’obligation de faire cours aux élèves de primaire cinq matinées par semaine, le réseau rural d’éducation (RRE) « Autour du Sternenberg » avait opté pour une semaine répartie sur neuf demi-journées avec des journées moins longues. Depuis la rentrée scolaire 2014, les journées d’école sont réduites de trois-quarts d’heure. Mais l’an passé, aucune activité péri-éducative n’avait été mise en place, notamment « en raison de la complexité du ramassage scolaire par les bus », expliquait à l’époque Denis Hittinger, président du Sivos et maire de Furchhausen (DNA du 22/04/2015). « Les enfants pouvaient être accueillis dans l’une des structures d’accueil de La Ruche qui proposait des activités pendant ces trois quarts d’heure ». Après, les élèves pouvaient soit rentrer chez eux, soit rester à La Ruche, qui gère le périscolaire jusqu’à 18 h 30.

« Cette année nous a permis d’avoir du temps », indique Cécile Viriat. Le temps pour « organiser des groupes de travail, mener une enquête auprès des parents, voir quelle personne pouvait intervenir auprès des élèves ou quelles activités étaient faisables cette année ».

Depuis quelques mois, un système, « le plus simple possible, le plus adapté aux objectifs fixés par ces activités péri-éducatives », a permis de mettre en place des ateliers. « On tenait à proposer quelque chose de différent tout en tenant compte de la complexité de notre réseau (transport, sites, équipement, intervenant et souhait des parents). » Différentes activités sont ainsi proposées – tennis de table, hockey sur gazon, acquarelle-encre, bricolage (modelage, collage, etc.), broderie, langue des signes, nouveaux jeux sportifs en salle (kin-ball, etc.) – aux élèves de classes élémentaires (du CP au CM2). « Dès le départ, nous savions que tous les élèves ne pourraient avoir accès à ces activités tout au long de l’année », fait savoir la vice-présidente. « Du coup, nous avons fait le choix de cibler les élèves du CP au CM2 en sachant que les élèves de maternelle, futurs élèves de classes élémentaires, allaient y avoir accès. »

À Westhouse-Marmoutier, Saessolsheim et Waldolwisheim
Ces nouvelles activités ont lieu le lundi après-midi, durant 1 h 30, sur trois sites : Westhouse-Marmoutier, Saessolsheim et Waldolwisheim. « C’étaient les trois seuls sites possibles », assure le président. « Et ce pour différentes raisons : espace, accès extérieur, équipement, possibilité de stocker du matériel, correspondance par rapport aux tournées de bus. »

Là, les élèves sont encadrés par des intervenants. Et Cécile Viriat de citer : « Sandra Tritschler, artiste peintre indépendante qui habite le territoire et qui enseigne la peinture, l’encre et le pastel et qui avait déjà une expérience dans les activités péri-éducatives dans d’autres communes ; Laure Clément, qui habite le territoire et anime l’atelier de création de jeux de société ; les artistes enseignants qui ont du talent et qui ont vraiment joué le jeu… Dans tous les cas, on a des intervenants qui ont un minimum de bagage, de diplôme, de pédagogie ou d’expérience dans ce qu’ils enseignent. »

« Le Sivos souhaitait mettre en avant les potentiels qui existent sur le territoire », poursuit Denis Hittinger. « Nous souhaitions vraiment proposer des activités différentes que celles qui se font à l’école, au périscolaire, ou lors d’activités extrascolaires habituelles », ajoute Cécile Viriat. Relevant que pour cette première année de fonctionnement, le Sivos ne souhaitait pas se restreindre sur le nombre d’activités.

« Le Sivos souhaitait mettre en avant les potentiels qui existent sur le territoire »
De leur côté, les élèves ont dû s’inscrire à une activité sur une période voire à une deuxième. Et Cécile Viriat de rappeler : « Pour que chaque élève puisse avoir accès à un moment à l’une des activités proposées, l’année a été divisée en plusieurs périodes ». « Le lundi, les élèves sont transportés en bus jusqu’à l’un des trois sites d’activités, à charge aux parents, nounous, grands-parents… de venir les récupérer », explique Denis Hittinger.

Sur les quelque 350 élèves élémentaires (Le RRE « Autour du Sternenberg » compte plus de 500 élèves, en maternelle et élémentaire, ndlr) , une centaine s’est inscrite à des activités. « Dans 98 % des cas, ils peuvent pratiquer l’activité demandée et 50 % de ces élèves font une deuxième activité ». Le dispositif « parallèle » de La Ruche, pour les enfants qui ne sont pas à ces activités, a été maintenu.

Financièrement, il a été demandé aux parents une participation de 20 € par enfant et par an qui fréquente la Ruche le temps des activités péri-éducatives ; 30 € par enfant et par an pour ceux qui sont inscrits aux activités. « À partir du moment où l’élève est inscrit aux activités, il bénéficie automatiquement d’un accueil à La Ruche », note Denis Hittinger, qui se dit « pour l’heure, très satisfait ». « Nous ferons prochainement un point. Un questionnaire sera envoyé aux parents pour connaître leur sentiment et avoir des retours. »

(*) Sivos « Autour du Sternenberg » : syndicat intercommunal à vocation scolaire. Ce comité directeur a en charge la compétence scolaire. Il élabore également les circuits en bus, validés ensuite par le conseil départemental ; il a à sa disposition cinq bus du conseil départemental et deux minibus en nom propre.
Le RRE « Autour du Sternenberg » regroupe les enfants des communes d’Altenheim, Friedolsheim, Furchhausen, Kleingoeft, Littenheim, Lupstein, Maennolshiem, Landersheim, Saessolsheim, Waldolwisheim, Westhouse-Marmoutier et Wolschheim. À noter que Gingsheim et Duntzenheim quitteront le Réseau en 2018 pour intégrer l’école intercommunale de Wingersheim-les-Quatre-Bans.