Des échantillons délicieux au 3e concert Bach à Saessolsheim

C’est l’originalité de Francis Jacob de proposer des extraits de la musique pour clavier J.S. Bach aussi bien à l’orgue qu’au clavecin. Cela montre une certaine indépendance du musicien, par rapport aux habitudes.

Francis Jacob présente le concert.

De fait, la musique de J.S. Bach peut être jouée sur toutes sortes d’instruments et garder sa cohérence et son immense profondeur. Tout dépend des choix interprétatifs du musicien. Francis Jacob ne cherche pas les fanfreluches ou le maniérisme. Il joue « franco de port » pourrait-on dire, ce qui n’empêche pas une belle finesse. La musique ne s’en porte que mieux et le message du « vieux » et éternel Bach passe avec force.

La recette fonctionne
Le musicien a alterné des pièces jouées au clavecin devant l’autel de l’église et des pièces jouées à la tribune de l’orgue. Pour les chorals, joués à l’orgue, il entonne à chaque fois le thème qui sera ensuite développé au clavier. Il y montre une fort belle voix, il est non seulement organiste, claveciniste, mais aussi chanteur ! Il fait preuve d’une grande polyvalence, puisqu’il est aussi professeur au conservatoire de Strasbourg et pratique la facture d’orgue avec Bernard Aubertin.

Pour le public, ce mélange de pièces d’orgue et de clavecin, cette facilité de les entendre sur l’un ou l’autre instrument est riche d’étonnements et assez rafraîchissant. Comme s’est amusé à le dire Francis Jacob, « c’est un peu comme une recette de cuisine plus ou moins déstructurée et reconstruite dans un ordre différent ». Vu et entendu les applaudissements il n’y a aucun doute que la recette fonctionne.