Concert original !

Publié par Christiane FOURNIER le

Un concert avec deux orgues, trois organistes et un percussionniste s’est tenu vendredi en l’église de Saessolsheim.

D’entrée Francis Jacob précise : « Il n’existe quasiment pas d’œuvre originale pour cet ensemble instrumental peu commun ». Le titulaire de l’orgue Aubertin de Saessolsheim s’est donc mis au travail. Il a écrit les transcriptions des œuvres jouées à l’occasion de cette soirée, qui s’est tenue vendredi soir.

Le concert a débuté par deux pièces de J.Dowland : Mistress Nichols Almand et Lachrimae, suivies par LaMantovana de L.G. Viadana. Ces trois morceaux forment comme une petite suite de danses. Le Lachrimae aria extrait du Flow my tears de Dowland est un des chefs-d’œuvre de cette musique élisabéthaine. La transcription à l’orgue et la registration choisie par l’organiste ont rendu ce moment musical encore plus émouvant.

Les organistes, Francis Jacob, Claude Roser et Christian Klipfel ont ensuite abordé des œuvres beaucoup plus connues. Aux deux orgues, ils ont fait sonner le second puis le premier mouvement du 4e concerto brandebourgeois de J.S. Bach. La transcription de l’orchestre à l’orgue semble aller de soi. Nous sommes dans le même monde sonore. La Danse des couteaux extrait du ballet Roméo et Juliette de S. Prokoviev a été rendue dans toute sa sauvagerie. Le passage central plus romantique ne fait que mettre en valeur le retour du thème brutal de l’introduction.

Les deux pièces suivantes de l’Aquarium , extrait du Carnaval des animaux de C. Saint-Saens, et les Danses polovtsiennes , extrait du ballet Le prince Igor de Borodine, ont été rendues avec justesse et énergie. L’accompagnement du percussionniste est toujours bienvenu et parfaitement adapté au caractère musical des œuvres.

Le Boléro pour terminer

Le concert s’est terminé par l’exécution du Boléro de Ravel. On ne décrit plus cette pièce si connue, c’est l’un des morceaux le plus joué dans le monde. Comme l’indique Francis Jacob, « l’orgue se prête volontiers à la transcription de cette œuvre ». Ravel, progressivement ajoute les instruments ce qui provoque un crescendo progressif qui fini en, apothéose. Le principe des registrations à l’orgue permet de rendre très fidèlement la démarche orchestratrice de Ravel.

Saluons la constance et la régularité immuable du percussionniste Claude Ferrier, à la caisse claire.

Des applaudissements enthousiastes ont marqué la satisfaction du public. La soirée s’est terminée après la reprise en bis de l’ Aquarium de C. Saint-Saens.

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