Claude Roser à l’orgue
Le stage d’orgue de Saessolsheim se déroule avec cinq organistes professeurs et 20 stagiaires. Les professeurs donnant chacun un concert. La première prestation a été assurée par Claude Roser à l’église de Haegen.
Après le concert, Claude Roser a laissé son fils découvrir les claviers de l’orgue.
Après une brève allocution de bienvenue, le père Spengler a laissé la parole à Francis Jacob, organiste de Saessolsheim et pierre angulaire du stage d’orgue qui s’y déroule.
Présentation claire et simple d’un programme enchanteur
Il a, comme à son habitude, présenté les différentes pièces qui étaient au programme. Ses explications, très claires, très simples et très précises permettent au public de facilement situer les œuvres dans l’histoire de la musique.
Avec ces quelques mots, il devient assez facile de reconnaître un style, une façon d’écrire propre à une époque donnée.
Claude Roser a joué de pièces de : D. Zippoli (1688-1726) compositeur italien formé à Naples et Rome entre dans l’ordre des jésuites à Séville et part ensuite en mission au Paraguay ou il finira sa vie. G. Muffat (1653-1704) Ce compositeur né en Haute-Savoie a passé sa jeunesse et son temps de formation en Alsace et à Paris avant d’aller en Allemagne. Quelques années avant J.S. Bach il contribue au développement de la musique orchestrale en Allemagne. S. Scheidt (1587-1654) compositeur et organiste a peu voyagé et est resté à Halle, son lieu de naissance, toute sa vie. Il réalise des modèles de technique et de composition qui, en Allemagne centrale, ne seront dépassés que par J.S. Bach. (M.Honneger) Nicolas de Grigny (1672-1703) a écrit entre autre un livre d’orgue que le jeune J.S. Bach a recopié.
Registrations très douces
La première pièce de Zippoli, quatre versets et une canzon met en valeur le jeu de l’organiste qui utilise des registrations très douces qui font de l’orgue un instrument velouté et soyeux.
Il a enchaîné avec une toccata de G. Muffat. ou les changements de registres fréquents on fait sonner l’orgue avec force et brillant. Les jeux d’anches très légèrement nasillards, donnent éclat et fougue à la partition.
Retour à Zippoli avec des versets plus fournis suivis d’une canzon très brillante.
L’organiste a ensuite joué une bergamasque de Scheidt. Ce sont 28 variations sur un thème très simple, presque enfantin. On entend distinctement le thème passer de haut vers le bas être repris et entouré de broderies.
Pour finir Claude Roser a joué le grand offertoire de Nicolas de Grigny. Œuvre qui témoigne d’une très grande nouveauté en rythme et en écriture. (Marc Honegger)
Ce concert centré sur une époque très précise, autour des années 1700, juste avant J.S. Bach a été apprécié du public de connaisseurs qui ont chaleureusement applaudi l’organiste.