Cambriolages : appel à la vigilance par la gendarmerie !

Publié par Christiane FOURNIER le

Face à une recrudescence des cambriolages en ce début d’année 2016, les gendarmes de la communauté de brigades de Truchtersheim-Hochfelden ont organisé vendredi soir une réunion d’information à Hochfelden. Les techniques habituelles de vol ont été expliquées à la centaine de personnes présentes afin de leur permettre de déjouer les pièges des cambrioleurs.

Dans l’ensemble du Bas-Rhin, les cambriolages se sont multipliés en ce début d’année. Les territoires du pays de la Zorn et du Kochersberg n’ont pas échappé à cette tendance. De janvier à avril 2016, leur nombre a augmenté de 48 % par rapport à la même période en 2015. Soit un total de 41 méfaits depuis le début de l’année, dont 7 sur le secteur de la communauté de communes du pays de la Zorn.

Depuis l’an dernier, les locaux professionnels et associatifs ne semblent plus être une cible prisée des malfaiteurs, leurs vols concernant désormais « essentiellement des résidences principales », précise la lieutenante Meffre, commandante de la communauté de brigades de gendarmerie (COB) de Truchtersheim-Hochfelden.

« Un cambriolage dure entre 5 et 8 minutes »

Et ces derniers ne se mettent plus forcément à pied d’œuvre au milieu de la nuit, poursuit l’adjudant Cadario, chef de la brigade de Hochfelden : « Les cambriolages en France ont généralement lieu entre 14 h et 17 h. Pour notre secteur, ils se déroulent plutôt entre 18 h et 22 h », constate-t-il. Leurs techniques sont souvent les mêmes : « ils procèdent généralement à trois, à savoir un guetteur et deux autres qui fouillent la maison ». Avec une attention toute particulière pour les chambres, la salle de bain et la cuisine, « des endroits où l’on trouve de l’argent ou des bijoux », leurs principaux centres d’intérêt. En revanche, « les appareils multimédias n’ont plus la cote », révèle l’adjudant-chef Cadario.

Les axes routiers principaux amènent de la délinquance itinérante

L’intrusion est toujours expéditive : « Un cambriolage dure entre cinq et huit minutes maximum. » Dans 39 % des cas, les cambrioleurs pénètrent par la porte d’entrée, 36 % par une porte-fenêtre et 12 % par le garage. S’ils savent parfaitement détecter les points faibles d’une maison et fracturer les accès, certains propriétaires leur facilitent parfois, sans le savoir, la tâche.

« Il y a des gestes simples qui permettent de dissuader les cambrioleurs, insiste l’adjudant Cadario : fermer la fenêtre côté rue, demander à un proche de relever le courrier lors d’absences prolongées, ne pas mettre sa clé sous le paillasson et sous le pot de fleur, ne pas laisser traîner une échelle dans le jardin… », énumère-t-il.

Certains profils de résidences appâtent particulièrement les cambrioleurs : « Des maisons isolées au fond d’une impasse, ou celles qui ont une façade vers un champ permettant de s’enfuir facilement ». « Ils ciblent des maisons faciles d’accès où les cambriolages peuvent se faire en toute discrétion. Les axes routiers principaux amènent également de la délinquance itinérante », note la lieutenante Meffre. À l’instar de la RD 421 entre Brumath et Saverne.

Du faux démarchage pour repérer les lieux

Il arrive aussi que plusieurs habitations d’un même village soient visitées dans la même nuit. Deux vagues de cambriolages ont par exemple eu lieu dans le Kochersberg entre mi-février et mi-mars. Celles-ci sont rarement le fruit du hasard : « Les cambrioleurs font du repérage avant », informe l’adjudant Cadario. Ils recherchent leurs cibles visuellement (boîtes aux lettres pleines, mouvements dans la maison, etc.) ou par téléphone.

Ils font aussi preuve d’originalité pour observer l’intérieur du domicile de leurs futures victimes, notamment en se faisant passer pour des démarcheurs : « S’ils semblent trop insistants, il faut nous appeler immédiatement », souligne l’adjudant Cadario. Citant au passage un exemple de ruse récent : une personne s’est présentée pour un démarchage associatif et a prétexté vouloir rentrer pour remplir sa bouteille d’eau. Face à ces stratagèmes, les personnes âgées sont une nouvelle fois les plus vulnérables, d’où l’appel à la vigilance des gendarmes.

Car s’ils travaillent activement à la résolution de ces cambriolages et poursuivent leurs patrouilles, les bons réflexes de la population peuvent les aider à prévenir les cambriolages ou à retrouver et interpeller leurs auteurs.

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