Benjamin Righetti aux claviers

Publié par Alvin NORGE le

Dans le cadre de son stage d’orgue, l’association ASAMOS – association des amis de l’orgue de Saessolsheim – proposait vendredi dernier d’entendre l’un de ses professeurs intervenant, le suisse Benjamin Righetti.

Benjamin Righetti aux claviers et pédalier de l’Aubertin.

Cet artiste est, quasiment depuis le début, l’un des membres de cette saga initiée il y a près de vingt ans dans ce village du Kochersberg autour d’un instrument, le Bernard Aubertin de l’église Saint-Jean Baptiste.

Subtil mélange de classicisme et de romantisme
Benjamin Righetti a pratiqué régulièrement cet instrument depuis le début de l’aventure, tout d’abord comme stagiaire et depuis quelques années comme professeur. Titulaire du Simon Scherrer de 1776 de Saint-François de Lausanne, l’un des instruments les plus remarquables de la Confédération avec ses 75 jeux et 5 claviers, Benjamin Righetti proposait en programme l’intégrale des six sonates pour orgues opus 65 (1831-1845) de Felix Mendelssohn.

L’approche de Benjamin Righetti dans ce répertoire est tournée vers la lumière et une certaine énergie. On assiste là à un subtil mélange de classicisme et de romantisme qui parcourt toutes les pièces, bien qu’elles soient de caractères intrinsèques différents.

La très symphonique quatrième sonate côtoie les autres pièces plus intimistes unies dans la même conception. Cette démarche fait de ses six sonates comme une seule œuvre à six volets que bâtit pièce après pièce le musicien comme une grande arche sonore que viennent éclairer les hautes couleurs naturelles de l’Aubertin.

Un beau public, de grands amateurs et de stagiaires, a apprécié cette vision de l’œuvre et la virtuosité d’interprétation comme il a apprécié les interventions de présentations de l’artiste avant chaque œuvre ; interventions qui ont fait de ce moment, un concert didactique de haute tenue musicale.

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