Bel Echo pour le Journal

Publié par Christiane FOURNIER le

Le journal scolaire du SIVOS du Sternenberg a été retenu au concours national des journaux scolaires par l’académie de Strasbourg. Au-delà d’une reconnaissance méritée, c’est une véritable démarche pédagogique que met en lumière l’élaboration de ce journal.

Le SIVOS (syndicat intercommunal à vocation scolaire) autour du Sternenberg regroupe 14 communes et 27 classes. Trois de ces écoles ont créé il y a quinze ans un journal appelé A.L.F. (Altenheim, Lupstein, Friedolsheim). L’initiative a prospéré et en janvier 2013 c’est le N° 33 du SIVOS et les enfants de douze écoles (*) ont participé à la rédaction de ce numéro.

« On peut montrer aux parents ce qu’ont fait »

La directrice de la publication Florence Boulanger et le metteur en page Brice Schoellhammer se réjouissent de cette reconnaissance. Mais c’est surtout au niveau des élèves que se manifeste l’intérêt de cette démarche pédagogique. Sandra Squillaci, institutrice à l’école de Friedolsheim, (CM1/CM2) a bien voulu consacrer un peu de temps avec ses élèves pour parler de leur démarche.

Pour Flavie, « grâce au journal, on sait ce que font les autres ». Marion ajoute : « On peut montrer aux parents ce qu’ont fait et voir aussi ce que font nos cousins ». Comme il s’agit d’un regroupement, les enfants d’une même fratrie sont répartis en fonction de leur âge dans différentes écoles. Le Journal permet de faire le lien. Selon Mélissa, « quand on relit A.L.F. on se souvient de ce que l’on a fait », car chaque école du réseau conserve à portée de main les 33 numéros du journal.

Le choix des sujets se fait de manière collective : « La maîtresse propose un thème et on invente à partir de là », explique Marion. « On fait un essai, la maîtresse corrige ou nous demande de corriger », renchérit Erinne. Et il arrive aussi, selon Capucine, que l’« on invente des mots farfelus ». Et puis, « dès qu’un chapitre est fini, on fait un dessin », précise Romain.

Sandra Sillaci explique qu’« écrire pour les autres donne un sens à ce travail. Ça développe le sens du temps et de l’histoire. » Sans oublier qu’« A.L.F. existe depuis 1998 et, en le relisant, les enfants peuvent voir ce qu’ont fait leurs grands frères et grandes sœurs ».

Écrire dans ce journal suppose aussi de travailler l’orthographe, la grammaire, les arts plastiques. Cela fait appel à l’imagination et nécessite la maîtrise des outils informatiques. Chaque élève tape ses textes et propose des carrés magiques, des sudokus, ce qui implique une réflexion mathématique.

Selon les responsables, « écrire en sachant qu’il y a un public qui va vous lire est une grosse motivation ». L’ambiance studieuse, vivante et détendue de la classe témoigne de cet enthousiasme.

Une reconnaissance pour la qualité du travail : la sélection au concours national n’apporte rien de particulier aux élèves et vaut donc surtout comme une reconnaissance de la qualité du travail effectué. Les enfants travaillent pour le plaisir de la découverte, pour la satisfaction d’apprendre et ne sont pas à la recherche d’une récompense. C’est peut-être là le plus beau cadeau que leur fait leur maîtresse…

(*) Altenheim, Duntzenheim, Friedolsheim, Furchhausen, Gingsheim, Littenheim, Lochwiller, Lupstein, Saessolsheim, Schwenheim, Waldolwisheim, Wolschheim

DNA du 18.4.2013

Catégories : Recueil